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Les banques françaises seront bientôt prêtes pour permettre à leurs clients d’ouvrir un compte grâce à un entretien vidéo. Les mesures pour lutter contre le blanchiment d’argent et contre les financements du terrorisme obligent les établissements bancaires à s’assurer, en face-à-face, de l’identité de leur clientèle ou de se baser sur un contrôle effectué auparavant par un autre organisme européen.
Cependant, la 4ème directive européenne anti-blanchiment en droit français, qui interviendra à l’automne en France, permettra d’élargir le champ d’action des banques sur le digital.
Divers moyens d’identification, équivalents au traditionnel entretien avec son banquier, seront reconnus. Ils seront basés sur la lecture d’informations incluses dans un document d’identification électronique, d’un niveau de sécurité élevé, conformément au règlement européen eLDAS. Ils devront être validés par l’ANSSI (agence nationale de la sécurité des systèmes d’information). Un entretien en vidéoconférence avec un banquier pourra être considéré comme moyen d’identification, du moment que la banque bénéficie de l’accord de l’ANSSI.
Les banques en ligne, ing direct par exemple, sont enchantées par cette mesure puisqu’elles doivent aujourd’hui, à défaut d’entretien en face-à-face, demander à leurs clients d’effectuer un virement depuis un autre de leurs comptes bancaires pour ouvrir un compte. Ainsi, la démarche d’ouverture de compte sera simplifiée et ne les pénalisera plus.
Les banques traditionnelles accueillent également cette mesure d’identification par vidéo favorablement puisqu’elle contribuera à simplifier leurs démarches et à mettre sur pied de nouveaux standards qui séduiront les consommateurs.
Il se pourrait, qu’en France, les choses demandent encore un peu de temps. En effet, les banquiers sont plutôt prudents face à la sévérité des régulateurs relatifs aux contrôles anti-blanchiment. Certains estiment que l’essor d’une identification entièrement digitale dans les banques proviendrait du développement des services d’identification numérique mutualisé, tel France Connect, projet orchestré par l’Etat avec la Poste, visant à faciliter l’accès aux services publics.