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Deux ans après le vote du texte légiférant sur les banques « participatives », la Banque centrale marocaine et le ministère des Finances autorise la création de cinq banques islamiques.
Le monde de la finance attendait cette autorisation avec impatience. Dix ans après la Grande-Bretagne, le Maroc autorise cinq banques à offrir des services et des produits conformes à la charia. Comptes bancaires, assurances, épargnes, un large panel de produits est aujourd’hui à la disposition des clients marocains qui souhaitent respecter leurs croyances jusque dans leur finance.
Au-delà de l’aspect religieux, les acteurs du secteur bancaire estiment que cette nouvelle offre amènera plus de personnes à se tourner vers les banques, alors qu’on estime à 56 % le nombre de Marocains à détenir un compte en banque.
Derrière le nom « banque islamique » se cache le principe de banque participative et non-spéculative. À un moment où le secteur financier est étranglé par la spéculation à outrance, la banque islamique interdit la prise d’intérêt. Interdite par la Charia sur le principe de l’usure, il n’est alors plus question d’utiliser l’argent des clients pour spéculer sur des produits financiers, ni de le risquer dans des entreprises à haut-risques.
Le lancement d’épargne en ligne ou de crédit en ligne simplifiés attire de plus en plus de gens vers ce système « éthique ». Agacés par les scandales de la haute-finance et l’opacité des banques traditionnelles, la banque participative offre une alternative plus stable. Christine Lagarde, présidente de la FMI en convient lors d’une conférence sur la finance islamique : « La finance islamique peut en principe devenir un facteur de stabilité financière, car le partage du risque réduit le ratio d’endettement et les échanges sont adossés à des actifs tangibles donc entièrement garantis ».
À quand une banque islamique 100 % en ligne, offrant les mêmes avantages qu’une banque traditionnelle (carte bancaire gratuite…) ?