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Au mois de mai dernier, la production de crédit immobilier a franchi la barre des 25 milliards d’euros. L’augmentation s’est effectuée progressivement : environ 15 milliards d’euros par mois pour la période de mi-2015 à mi-2016, puis 20 milliards d’euros en juillet 2016 pour atteindre le record de presque 40 milliards d’euros en janvier 2017.
Bien que le rythme faiblisse, il reste encore fort honorable. Au mois de mai 2017, les banques ont délivré pour la valeur de 25 milliards d’euros de nouveaux crédits immobiliers, d’après les chiffres communiqués par la Banque de France. Les banques prêtaient environ 10 milliards d’euros par mois avant la baisse effrénée des taux de crédits de 2016. La production de crédits souscrits sur les cinq premiers mois de l’année 2017 totalise déjà la somme de 156 milliards d’euros !
En 2016, la production de crédits atteignait les 251 milliards d’euros sur douze mois, dépassant allégrement les chiffres enregistrés avant la crise. Si la progression actuelle perdure, les professionnels parient sur un record de 300 milliards d’euros !
La Banque de France innove en publiant des résultats par région avec la mesure de la croissance des encours. Le sud de la France et la Normandie décrochent le pompon.
Les gendarmes financiers émettent des avertissements concernant l’endettement excessif, particulièrement celui des entreprises, mais estiment qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter pour le moment, d’autant plus que le crédit immobilier commence à s’essouffler de mois en mois depuis le mois de janvier.
En effet, il faut relativiser les 25 milliards d’euros du mois de mai puisqu’ils coïncident avec des projets décidés en janvier ou février 2017.
En février, les ménages, appréhendant une hausse des taux de crédit, ont mis la gomme à leurs projets d’achat ou de renégociation de crédit. La hausse a continué après le mois de février mais de façon indolore en entraînant une production de crédits moins élevée pour les trois à quatre mois suivants. De plus, le prix du mètre carré connait une hausse qui freine l’enthousiasme des ménages les plus fragiles financièrement.
Les banques en ligne, quant à elles, continuent d’avoir de beaux jours devant elles avec leur carte bancaire gratuite, leur crédit en ligne à taux compétitif et leur épargne en ligne séduisante.