L’épargne réglementée n’aide pas la banque postale

Une conjoncture défavorable

Comme les taux sont bas, les épargnants français sont de plus en plus attachés aux placements classiques les plus sûrs, à savoir les PEL (plan d’épargne logement), les livrets A et les LEP (livret d’épargne populaire). Ils sont de plus en plus nombreux à ouvrir un compte auprès de cette filiale de La Poste. La Banque Postale voit son résultat net impacté et l’empêchera peut-être d’atteindre ses objectifs à l’horizon 2020.

La Banque Postale paye son manque de diversification

N’étant pas aussi diversifiée que ces concurrents, comme la banque en ligne ING DIRECT par exemple, la banque postale a du s’aligner sur les taux réglementé par l’Etat. Cela a entrainé une baisse des rémunérations de ses livrets. Par ailleurs elle a du prendre en compte dans ses chiffres 4 milliards d’encours sur les LEP qui étaient assurés précédemment par la Caisse des Dépôts. Son résultat opérationnel dans les activités aux particuliers s’établit à 309 millions d’euros, soit 26,6 % de baisse. La Banque Postale restera attentive au travail en cours sur la réforme lancée par la CDC sur les mécanismes de centralisation des avoirs encombrants.

Une croissance limitée mais au rendez-vous

Malgré tous ces éléments, la Banque Postale voit ses chiffres en augmentation. Les revenus semestriels s’établissent à 2,8 milliards d’euros, soit une baisse de 5,6 % sur un an. Par contre la vente des actions du groupe Visa avait permis l’année dernière une augmentation de ces revenus. De plus son résultat net est de 367 millions d’euros, soit une hausse de 1.7 %. Cela a été possible grace à la baisse de l’assiette fiscale du groupe et à ses participations dans CNP Assurances et dans AEW Europe.